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MORICE Joseph

Témoignage

M.MORICE Joseph, né le 6 septembre 1919 à Plumelec (Morbihan) cultivateur, demeurant à la Saudrais, même commune qui déclare à 10 h.

« Le 29 juin 1944, je me trouvais à mon domicile lorsqu’une vingtaine de militaires allemands sont entrés chez moi. Ils ont demandé après mes frères qui sont des classes 41 et 46. Vu qu’ils n’étaient pas là, ils m’ont embarqué dans un camion pour être emmené à Saint-Jean-de-Brévelay. Là, j’ai été déposé  à l’école. Je suis resté à cet endroit, j’ai été déposé à l’école. Je suis resté à cet endroit, j’ai été interrogé à deux reprises et martyrisé à chaque fois. Dans ce local, j’ai reconnu M. HOUBE, pharmacien à Plumelec. Ce dernier a été martyrisé comme moi . Ces militaires m’ont attaché les mains avec des ficelles de parachutes, puis ils m’ont frappé avec des bâtons et des nerfs de bœuf sur les différentes parties du corps, à un tel point que le sang jaillissait. De Saint-Jean-de-Brévelay, j’ai été transporté à la maison d’arrêt de Vannes où je suis resté jusqu’au 18 juillet (cellule 45). J’étais toujours en compagnie de M. HOUBE. Etant dans ma cellule, je n’ai pas été martyrisé. De vannes, j’ai été transporté à Rennes, au camp Margueritte. Je suis resté là jusqu’au 31 juillet, puis on m’a fait monter dans le train dans une direction inconnue. Le 1er août 1944, dans la matinée le train a démarré. Ce train a été mitraillé par les avions alliés à l’arrêt de Langeais. Vu cela qu’il n’y avait plus de surveillance, j’ai profité de cette occasion pour m’évader. De là, je suis rentré chez moi par mes propres moyens . »

J’ajoute qu’avant de partir de chez mes parents, j’ai été frappé à coups de bâtons. Mes bourreaux m’ont même mis un morceau de toile dans la bouche une serviette par-dessus pour m’empêcher de crier. J’ai quitté M. HOUBE à Rennes par la suite, je ne sais ce qu’il est devenu. »

Source : 1045W7
 

                             

       22/02/2019