Pour enrichir la mémoire du passé, nous recherchons des témoignages, des documents ou des photographies des déportés de ce convoi 35memoiredeguerre@gmail.com |
31/03/2019
Médaille commémorative de la grande guerre (loi du 28 juin 1920)
Biographie de son fils Bernard |
Il écrit un livre a la recherche de son père Bernard Luneau, Pupille de la nation, a découvert très tard le passé de son père et il a voulu honoré celui qu'il n'a pas connu, seulement à travers une photo de lui en gendarme. En effet, pour lui qui est né pendant la guerre 1939-1945, il a bien réalisé que son père était mort à la guerre, mais à cette époque, les enfants ne questionnaient pas les parents et d'ailleurs, ceux-ci ne voulaient pas parler de la guerre ni des conséquences désastreuses. Le 27 juillet 1994, à Loches, la famille Luneau est invitée à la commémoration de la rafle du 27 juillet 1944 au cours de laquelle, parmi les 62 otages pris par les allemands, il y avait 36 gendarmes. Aimé Maurice Luneau était parmi eux. L'auteur a appris, en 2006, que le nom de son père avait été pris pour un casernement de Gendarmerie à Blois. En effet, un arrêté préfectoral, de la Préfecture du Loir-et-Cher du 21 mars 1979 attribue l'appellation « Caserne Gendarme Luneau » au casernement du groupement de Gendarmerie de Blois. Aimé Maurice Luneau était gendarme à la brigade de Saint-Aignan avant les événements que l'on va indiquer ci-dessous. La rafle de Loches le 27 juillet 1944 et ses conséquences. Avant cette rafle, il faut savoir que les maquis avaient reçu ordre de retarder la progression des allemands qui tentaient de rejoindre la Normandie. Les 21 et 22 juillet 1944, les maquis du lochois ont réussi à faire partir les allemands qui étaient peu nombreux dans la ville. Mais il sont revenus quelques jours plus tard, en nombre, et avec des listes de résistants qui furent arrêtés et interrogés par la milice et la Gestapo le 27 juillet 1944. Ensuite, les 62 otages sont emmenés à la prison de Tours où ils séjournent quelques jours. Puis ils sont mis dans un train en partance pour l'Allemagne et la déportation. Ils font un arrêt à Belfort et sont acheminés vers Neuengamme où ils arrivent le 1er septembre 1944. Ils sont répartis dans les Kommandos. Le 15 janvier 1945, Aimé Maurice Luneau décède à Neuengamme. Sur les 36 gendarmes, 29 ne sont pas rentrés et leurs noms figurent sur une plaque de la caserne de Loches. Quelles sources au départ pour l'auteur ? Sa mère avait quelques archives mais elle les gardait précieusement. Bernard Luneau a pu consulter des témoignages, des papiers militaires, des photos et à partir de cela , il voulait réaliser un mémoire pour ses enfants et petits-enfants. A fil du temps, il lui a été conseillé d'en faire un livre car il avait réussi à trouver beaucoup d'informations. Son père fut paysan, soldat durant la Première Guerre Mondiale, de nouveau paysan, puis Gendarme. Lors de la Seconde Guerre Mondiale , il était donc Gendarme dans sa brigade de Saint-Aignan. Cette brigade était rattachée à la compagnie de Loches. Comme la ville de Saint-Aignan était sur la ligne de démarcation, les gendarmes aidaient les résistants discrètement et prévenaient les personnes qui étaient « candidats » pour le Service du Travail Obligatoire instauré par les allemands et le régime de Vichy. Bernard Luneau voulait savoir pourquoi, la Gendarmerie voulait ainsi honoré son Père. Dans l'entrée de la caserne de Blois, il y a un rappel du parcours de Aimé Maurice Luneau. En mai 2017, l'école de Montluçon a pris son nom comme parrain pour une promotion de gendarmes. A la demande de la Gendarmerie, un diaporama sur sa vie a été réalisé et Bernard Luneau le propose pour des lycées et collèges afin d'effectuer un travail de mémoire.
Un demi-siècle avec Aimé Maurice Luneau par Bernard Luneau, 21 € EDITA La fabrique de livres de Tours, 8 rue de l'Oratoire 37100 Tours www.webedita.fr 0983643564 0667052305 lafabriquedelivres@gmail.com
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