accueil-mdg1.gif (1380 octets)
Plan du site

  35memoiredeguerre@gmail.com
 

Liste des témoignages

Le docteur Jean LE DUC évadé à Langeais

 

"J'ai été arrêté le 3 juin, a-t'il déclaré, alors que je rentrais chez moi après avoir assisté à un parachutage. je fus immédiatement conduit à la felgendarmerie. les Allemands ne semblaient pas avoir de renseignements précis sur mon compte. Malheureusement, en me fouillant, ils trouvèrent sur moi, des documents qui établissaient la preuve de mes rapports avec nos alliés.

Pour m'obliger à parler au cours de trois interrogatoires serrés, les Boches me frappèrent brutalement à coups de poings et de crosse de fusil. Ils n'apprirent évidemment rien de la sorte. Je fus alors conduit à Brest et écroué dans l'un des effroyables cachots des sous-sols de Pontaniou. On me transféra ensuite au camp de concentration de Rennes dont je devins le médecin à partir du 8 juillet.

A la question: comment pouvez-vous décrire l'état sanitaire du camp, le Dr Le Duc répond: Il est exact, comme l'a dit Rannou, Perrot et Cizaire, que depuis le 17 juin, les détenus politiques qui s'y trouvaient, étaient très maltraités. On ne leur donnait pour toute nourriture  midi et soir, que des chous cuits à l'eau. Il en résulta de nombreux cas d'entérite et de dysenterie avec sang. La Croix-Rouge ayant protesté, on apprit que le responsable de cet état de choses était l'intendant français, chargé du camp et qui était en même temps directeur de la prison Jacques Cartier. Cet individu touchait 25 F par jour et par détenu, mais il préférait garder l'argent et gaver de choux les malheureux prisonniers.

Son attitude fut telle, que le médecin allemand du camp, Heinrich Paul, alla le voir et lui fit de vifs reproches.. .Il l'obligea à varier les menus et et à servir  aux détenus des pommes de terre, des carottes  et des haricots.

Le 3 août , dans la nuit, on évacua le camp et on nous entassa dans des wagons à bestiaux. le convoi dans lequel nous nous trouvions comprenait 70 wagons et était remorqué par deux locomotives. Il transportait environ environ 2000 personnes parmi lesquelles lesquelles de 1.000 à 1200prisonniers civils, dont 150 femmes, des prisonniers de guerre américains, canadiens et sénégalais, plus des ...Boches. On nous dirigeait parait-il sur Compiègne. En cours de route, de nombreuses évasions eurent lieu à Langeais.

 


Source: Archives de Caen Dossier Vincent TOULLEC
 

                                  accueil-mdg1.gif (1380 octets)

       22/02/2019