Jeune commandant
d'aviation américain. (Major 370 Groupe Air, Scottsdale, AZ). Il tente une
première évasion au camp de la Marne de Rennes, mais pris pour cible par les
gardes allemands, il abandonne. Il s'évade avec Pierre Bourdan, André
Rabache et Pierre Gosset à Saint-Martin-des-Places le 5 août 1944.
"Vers une heure de matin , le 2 Août, nous avons
marché pour rejoindre un convoi de wagons couverts. . Dans le wagon où
j'étais, nous étions 30. La plupart d'entre eux étaient blessés. Il y avait
aussi 3 correspondants de guerre français, capturés près de Rennes. Je me
souviens du nom du lieutenant Pierre GOSSET et de Pierre BOURDAN. On nous a
dit que le train se dirigerait vers Bordeaux. Dans l'après-midi du 2 août,
nous sommes arrivés à Nantes, les correspondants se sont avérés très utiles
car ils ont pu parlé aux cheminots qui travaillaient sur les voies. Tout
devait être fait pour retarder le train. Nous avons décidé de nous échapper
à la première occasion.
Le 5 août, j'avais réussi à convaincre tout le monde dans le wagon, que nous
devrions tous essayer de s'échapper. Nous nous sommes retirés à l'arrière du
wagon pour élaborer le plan d'évasion. Nous devions sauter du convoi, quatre
par quatre, toutes les 10 minutes par la porte. Dès la nuit tombée les trois
correspondants et moi-même avons commencé à sauter. J'étais le premier à
franchir la porte. Le train roulait à environ 25 miles par heure (40 km/h).
J'ai roulé un moment puis je me suis resté immobile jusqu'à ce que le train
soit passé. Nous avions conclu un lieu de rendez-vous. Nous nous sommes
retrouvé à trois. Le quatrième dont je ne me souviens pas le nom n'était pas
là.
Il était environ minuit. Nous nous trouvions à environ 4 km de Saumur (En
réalité 10 km). Nous avons marché toute la nuit et au petit matin, nous nous
sommes cachés dans une haie. Nous avons aperçu une ferme isolée. L'un des
Français s'est rendu sur place pour rencontrer le propriétaire.
L'agriculteur a pris soin de nous, et le 11 août, j'ai pu prendre contact
avec les troupes américaines de la Troisième Armée. Nous avons été conduits
à Laval, et à partir de là, je suis retourné à mon unité. "

"At 0100 hrs, 2 August, we were all marched to the R.R. station and loaded
in box cars. We were 30 prisoners in my car. Most of them were wounded. In
this car were three war correspondents, also PW’s. I remember the names of
two – Lt. Pierre Gosset, and Pierre Bardeaux (Bourdain). We were told that
the train was going to Bordeaux, France. In the afternoon of 2 Aug, we
arrived at Nantes, the correspondents proved very helpful as they all spoke
French. They spoke to the R.R. workers at the station and were told that
everything was being done to delay the train. The correspondents and myself
decided we would try to escape at the earliest opportunity.
On 5 Aug, I had been able to convince everybody in the car that we should
all try to escape. We removed some boards in the back of the car and found a
door. I made up the escape plan. Four men were to escape every 10 minutes
through the back door until the car was cleaned out. As soon as it was dark
the three correspondents and myself started to jump off. I jumped first. The
train was going about 25 miles per hour. I rolled over a few times and then
lay very still until the train passed. The four of us had agreed on a
rendezvous point. We all met except the fourth man, the name of whom I don’t
recall.
The time was now about 2400 hrs, 5 Aug, the place where we jumped off the
train is located about 2 miles west of the town of Saumur, sheet 20
(P-1853). We walked all night, in the morning we found a hiding place in a
hedgerow. We observed a lonely farmhouse, and it was decided that one of the
correspondents was to go there and try to contact the owner. The farmer took
care of us, and on 11 Aug, I contacted U.S. troops of the Third Army. We
were taken to Laval, and from there, I returned to my squadron."
(Source: Jo Anna Shipley (Louisville, KY 40204)
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