William Dale HARRIMAN. Compagnie F,
116ème Régiment, 29ème Division, US Army. Blessé, il est hospitalisé à
Rennes, puis est évacué dans le deuxième convoi parti le 3 août 1944.
"Après
deux ou trois jours, j'ai été emmené en ambulance à l'hôpital pour
prisonniers de guerre britanniques et américains à Rennes. A l'arrivée, j'ai
été conduit en salle d'opération pour changé les pansements sur mes jambes.
Sur le chemin de deux médecins américains enlevé mes chaussures et sa veste
champ du pied de ma civière en disant «nous allons donner à ces nouveau à
vous quand vous sortez." Je n'en ai jamais revu. Quand j'ai rejoins mon lit,
on m' a donné un petit morceau de pain, que je n'ai pas manger. Je me suis
alors endormi et quand je me suis réveillé le pain avait disparu. Les seuls
soins que j'ai reçus étaient dispensés par une infirmière française nommée
Marie, qui était à l'étage, et de médecins américains et britanniques. J'ai
été très gêné quand Marie m'a soigné mes jambes, car je n'avais ma chemise
comme vêtement. Il n'y avait pas de bandage neuf. Les pansement étaient
lavés pour servir de nouveau. La ration quotidienne de nourriture étaient
constitué d'un petit morceau de pain, de la soupe aux choux, et une petite
quantité d'un mélange de pommes de terre, de navets et de carottes. ce
n'était pas un régime pour reprendre des forces. Le 4 juillet, Marie nous a
donné un peu de beurre."
…Parmi les blessés, certains étaient gravement atteints. L'un d'entre eux
souffrant de brûlures, criait constamment. Mon séjour dans cet hôpital était
déprimant. je pensais sans cesse à ma famille et à mes amis.
Quand les Allemands ont décidé d'évacuer l'hôpital, les médecins se sont
rendus dans les salles pour désigner ceux qui devaient partir. seuls les
grands blessés sont restés. Quand on m'a désigné, je n'avais ni pantalon, ni
chaussures. On me donna un pantalon usagé et une paire de béquilles. J'ai
donc quitté l'hôpital avec pour seul biens, les vêtements que je portaient,
une plaque d'aluminium, une cuillère et une couverture que j'avais bien du
mal à porter, roulée sur l'épaule. Nous avons quitté l'hôpital le 3 août
pour monter dans des wagons en partance pour l'Allemagne. La 3ème armée de
Patton libérera la ville le 4 août. Ceux qui ne pouvaient pas marcher ont
été conduits en voitures encadrés de gardiens.
...Un récipient suspendu à un crochet à chaque extrémité du wagon servait de
seau d'aisance. La plupart des prisonniers souffraient de diarrhées, aussi
le seau était vite rempli. Il n'y avait pas de papier pour se nettoyer ni
d'eau pour se laver .... Un matin, le convoi stoppa. Nous avons remarqué un
grand nombre de prisonniers du wagon qui nous précédait, sortir pour
nettoyer leurs vêtements qui venaient d'être souillés par un seau d'aisance
qui s'étant décroché, avait traversé tout le wagon.
La progression à travers la France a été très lente à cause des
bombardements et des mitraillages de notre aviation des convois circulant
sur les voies ferrées. La Résistance française avait fait sauté de nombreux
ponts. De nombreux moyens de communications étaient détruits...
Pendant le voyage, j'ai vu, à travers la fenêtre du wagon, un soldat
allemand portant un uniforme noir, probablement de la Gestapo, se jeter sur
un Français, le jetant à terre et le frappant avec la crosse de son fusil.
J'en ignorais la raison, mais cela révélait les horreurs de l'occupation
allemande...
...Un jour, nous sommes arrivés à à Langeais. Un pont avait été détruit et
les Allemands ont décroché la locomotive et l'ont placé sur une voie
parallèle aux wagons. Cela semblait être un acte délibéré de leur part afin
de faire payer les prisonniers de guerre américains si la locomotive était
attaquée. Peu de temps après, quatre P-47 ont mitraillé le convoi. C'est
difficile de décrire la terreur qui régnait à l'intérieur des wagons au
moment de l'attaque. Le bruit était assourdissant seul. J'ai roulé ma
couverture pour me couvrir la tête. Cela ne m'apportait aucune protection ,
mais c'est tout ce que je pouvais faire. Au cours de l'attaque, la
locomotive a été détruite, ce qui était leur but, mais il y eut de
nombreuses victimes parmi les prisonniers. un camarade blotti près de moi ne
bougeait plus. Il venait d'être tué. Une balle lui avait traversé la
poitrine. Il était mitrailleur sur
un B-17 .16 corps ont été retirés du wagon. Ils ont été alignés le long
de la voie. Beaucoup d'autres prisonniers étaient grièvement blessés. Un
homme avait un bras qui pendait le long de son corps, suspendu seulement par
la peau.
Pendant le mitraillage, un prisonnier réussit à sortir d'un wagon pour se
mettre à l'abri. Accusé d'avoir tenté de s'échapper, il est abattu devant
nous, par un des officiers allemands .
... Le lendemain, nous avons été mitraillés à nouveau par trois P-51. Cette
fois, quand les avions sont apparus, les gardes ont ouvert les portes et
nous a permis de mettre à l'abri dans un fossé près de la voie. Il y eut
encore des victimes, mais je ne peux en dire le nombre. Le lendemain, ceux
qui pouvaient marché ont été conduits à bord d'un autre convoi après avoir
traversé la rivière. Les autres ont été transportés par camions...
"Arrivés à Belfort, nous avons été envoyés
au Stalag XII A à Limburg en Allemagne.
Nous avons pu avoir une douche, la première depuis deux mois.
On m'a donné un uniforme et des chaussures, car je n'en avais pas, et nous
avons été enregistrés par la Croix-Rouge internationale. Je
suis resté environ deux semaines dans ce stalag avant d'être transféré
au Stalag VII A à Moosburg.

Source: Jo AnnaShipley
Liens externes:
http://www.moosburg.org/info/stalag/harrieng.html
http://lcweb2.loc.gov/diglib/vhp/bib/19578
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