François Guéguen
(Né le 5 mars 1923)
Membre du réseau de Résistance
Antibes sous les ordres d'Aimé Tallec, directeur de l'Ecole Publique de Ploudaniel
(29)depuis avril1943. Il fait parti de l'un des 2 derniers convois qui quittent
Rennes, juste avant la Libération de Rennes pour l'Allemagne.
Le réseau de Résistance a été dénoncé par un
habitant de Lesneven. François Guéguen est arrêté par le groupe de
répression allemand, commandé par le sinistre Schaad dans la nuit du 2 au 3 juin 44 avec
plusieurs de ses camarades: Aimé Tallec, Jean Riou, Yves Corre, Léon Hoal.
Le 5 juin , c'est le tour d'Albert
Cavanec et d'Yves Pellenec, d'André Guéguen, de Joseph
Garnier, Joseph Foricher, Pierre Loac, Joseph Aballéa.
Ces douze résistants sont transférés à Rennes
pour être déportés par la suite vers l'Allemagne le 3 août 44.
Au cours du "voyage", Joseph
Aballéa et Joseph Garnier s'évadent avec 29 autres déportés à Saint-Mars-du-Désert,
près de Nantes..
François Guéguen, André Guéguen, Joseph
Foricher et Pierre Loac, s'évadent du convoi, à Langeais au cours du mitraillage du
train par des avions alliés.
Albert Cavarec est mort en déportation ainsi
qu'Aimé Tallec.
Yves Pellennec est le seul à revenir des camps
en mai 1945.
Témoignage de Mme Lucette
Pencreach de Vallères recueilli dans le livre de Michèle Audoin Le Marec:
"Hommes et combats en Touraine 1939-1945 " "J'avais quinze ans. Mes
parents étaient fermiers à la Chesneraie, commune de Vallères distante d'une quinzaine
de kilomètres de Langeais. Dans la soirée du 6 août, alors que nous finisssions de
souper, un homme frappa à notre porte. Il était tout mouillé, parlait français avec
difficultés. Il était Irlandais, je crois. Dix autres hommes le suivaient. Ils venaient
de traverser la Loire et craignaient d'être suivis. Mon père fit prévenir nos voisins
Leveau de la ferme de la Péchotière. Pendant ce temps nous avons donné à manger aux
évadés et nous leur avons fourni des vêtements de l'un de mes frères, prisonnier en
Allemagne.
"
Les Allemands occupaient le château de Gerfault proche de deux kilomètres. Ils
étaient amenés à venir plusieurs fois par jour pour se ravitailler dans les
fermes environnantes. Cette situation amena donc à cacher le groupe dans les bois
pendant trois ou quatre semaines. Il était nourri par les agriculteurs du pays.
Au départ des Allemands,
quelques évadés sont restés aider à battre le grain à la batteuse.
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Sources des documents: Emmanuelle Lagadec, petite
fille de François Guéguen |