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Léonie Corre 

Madame Corre se trouvait dans le convoi  du 3 août 44 qui a quitté Rennes pour Ravensbrück où elle est décédée. Elle avait 58 ans.

Elle est née le 12 novembre 1897 à Villiers-sur-Chizé. Son nom de jeune fille était Dora. Son mari, Camille Corre, retraité, était secrétaire de mairie du Guildo et elle institutrice à l'école des garçons, puis à la mort de son mari en 1939, elle postula au poste de secrétaire de mairie. Madame Corre  faisait partie du Réseau Champagne depuis la fin de 1940. Le réseau avait fait fabriqué un faux cachet chez un graveur parisien d'une commune proche  dont le maire était un collaborateur notoire dont la signature était parfaitement imitée. Elle a établi, bénévolement, des cartes d'identité et distribué des titres d'alimentation, pour environ 250 réfractaires.

Elle a eu une attitude particulièrement courageuse en septembre 1943, effectuant  des liaisons très dangereuses au moment de l'affaire du maquis de la Hunaudaye, contribuant ainsi, pour beaucoup, à sauver ce maquis, qui avait été dénoncé à la Gestapo.

La Gestapo eut vent de l'activité clandestine de ce réseau au début d'avril 1944 et le lundi 3 avril Léonie Corre est arrêtée ainsi que Madame Rault d'Erquy et Maître Guéhenneuc, notaire à Port-à-la-Duc en Pléherel et incarcérés. Madame Corre a subi de douloureux interrogatoires par la Gestapo, sans donner aucun renseignement à l'ennemi sur le Réseau Champagne.  Ils furent ensuite transférés sur Rennes

Le document  ci-dessous m'a été donné par l'arrière-petit-fils de Léonie Corre. Il a été écrit par Madame Schwing Annick, déportée dans le même convoi.

 

La petite institutrice

corre1.jpg (29406 octets)"Je franchis le seuil de la cellule, cette fois j'étais bien en prison "pour de bon"… la porte brune se referma, le bruit, qui devait me devenir si familier, des grosses clefs tournant dans la serrure ne me laissait plus d'illusions sur mon sort. D'un coup d'œil je fis l'inventaire de mon nouveau domicile et de celles qui allaient être mes compagnes de misère, petite chambre contenant trois lits, couverts de paillasses et de couvertures, sur lesquels étaient assises trois femmes, une autre debout se tenait devant moi. C'était une vieille petite dame souriante. Dans ses yeux vifs transparaissait une grande bonté, elle me parla dès son entrée et sa voix me sembla après les heures que je venais de passer la plus douce des mélodies : "Soyez la bienvenue, Madame, je suis Madame Corre, du Guildo et suis ici depuis plusieurs semaines, voici mes compagnes qui sont toutes très gentilles, Madame Bonenfant de Pluduno, Madame Pommier qui était secrétaire à la Chambre de commerce de Saint-Brieuc et qui a été arrêtée hier et enfin notre benjamine Albertine David 1 qui est également de Saint-Brieuc. Voulez-vous vous asseoir, vous avez l'air fatiguée…les boches vous-ont-ils déjà interrogée ? …Que pouvons-nous faire pour vous ? …" 1

Je me présentai alors et sautai au cou de Madame Corre, je la voyais pour la première fois, mais je la connaissais déjà si bien.

Petite institutrice du Guildo, elle avait été révoquée parce qu'elle n'avait pas voulu prêté serment au Maréchal et refusé d'afficher son effigie dans sa classe…elle l'appelait dans son langage imagé "l'espèce de vieux machin."

Secrétaire de mairie de son petit pays, elle avait procuré à des réfractaires une quantité inimaginable de cartes d'identité et de titres d'alimentation… et à la suite de la maladresse d'un des jeunes gens qu'elle avait obligé, elle avait été arrêtée ainsi qu'un notaire Maître Ghehnnec, et avait subi de pénibles interrogatoires de la part de la Gestapo de Saint-Brieuc, sans rien avouer…

J'avais été mise au courant de son activité par un de nos camarades de réseau qui avait souvent eu à recourir à ses services et qui était venu nous voir un jour absolument bouleversé, les larmes aux yeux nous disant " Madame Corre est arrêtée…le notaire aussi, je suis sûr qu'ils ne parleront pas mais quel va être leur destin…"

Madame Corre ne semblait pas étonnée de mes effusions, (notre ami commun lui avait parlé de mon mari et moi en tant que relations), et aussitôt elle me demanda des nouvelles de ceux avec qui elle avait fait tant de bon travail et qui avaient eu la chance de ne point être pris ; je pus la rassurer sur leur sort. Non, le Monsieur Dumoulin n'avait eu aucun ennui personnellement, mais la Gestapo était venue perquisitionner chez lui, heureusement après son départ précipité…les jeunes gens qu'il avait hébergé n'avaient non plus été inquiétés. L'archéologue était lui aussi à l'abri…"Tant mieux " me dit-elle, "cela prouve que les billets que j'ai fait parvenir à mes enfants sont arrivés à destination." En effet, cette courageuse femme, pensant aux autres plus qu'à elle, était arrivée à faire comprendre aux siens qu'avant tout autre chose, il devait veiller à ce que ceux qui avaient défendu la bonne cause avec elle, fussent en sécurité. Elle me dit souvent depuis " Je suis déjà vieille, j'ai fait du bon travail. Qu'est ce que cela peut faire si je meurs…les jeunes à qui j'ai rendu service vivront… ?" Cependant, cette femme avait un fils, le dernier de ses fils vivant (Elle avait perdu plusieurs autres enfants) et un petit-fils Yvon, qu'elle adorait, mais l'amour de la patrie et le sens de son devoir faisait taire à ce moment ses amours les plus légitimes. Chère Madame Corre, je devais la quitter, pour peu de temps il est vrai, dès le surlendemain, en effet, nous devions êtres interrogés, mon mari et moi à la Gestapo de Rennes et notre transfert eut lieu assez vite, cependant avant celui-ci "Mémé", (puisqu'elle nous avait demandé de l'appeler ainsi), me donna des conseils que je suivis et qui me furent très utiles au cours des pénibles heures de mon interrogatoire et me donna toutes les indications pour faire parvenir à mon mari, détenu dans une cellule voisine, un mot écrit au crayon le mettant au courant des réponses que je pensais faire à ces messieurs. Bienheureux billet puisqu'il permit d'innocenter complètement mon mari aux yeux des allemands, puisqu'il m'avait semblé plus judicieux de tout prendre sur moi (mon mari risquait sans cela d'être fusillé, pour moi cela paraissait moins grave) fameux billet qu'après en avoir pris connaissance il le mangea à la Gestapo de Rennes entre deux tranches de pain sec…

Nous nous fîmes donc des adieux souriants malgré notre émotion, mes autres compagnes de prison que je devais aussi retrouver eurent aussi pour moi de touchantes attentions. Il me semblait qu'une seconde fois je quittais ma famille et cependant, je ne les connaissais pas personnellement il y avait trois jours.

La prison Jacques Cartier de Rennes

Trois longs mois à la prison de Rennes, puis un jour, en regardant passer par le petit trou pratiqué dans notre porte de cellule, les détenues rentrant de leur "tour de cour", j'eus la surprise d'apercevoir notre bonne Mémé, trottinant et dans les yeux avait toujours le même éclat malicieux. Cela va, me dis-je. Madame Corre n'a pas été envoyée en Allemagne comme nous le craignions toutes, son moral est haut et le débarquement n'y est certes pas étranger.

Par la femme qui nous servait la soupe, détenue comme nous, nous parvînmes à échanger Madame Corre et moi toute une petite correspondance…et nous devions nous revoir le jour maudit où les boches, la veille de la prise de Rennes par les Américains arrivèrent à nous faire quitter cette ville et nous déporter en Allemagne. Ce jour là, le matin, l'on vînt nous prévenir que nous devrions partir pour une destination inconnue et nous prier de préparer nos affaires…A quatre heures de l'après-midi, le canon se mit à tonner avec violence et les hommes qui devaient aire partie du même convoi que nous nous crièrent par la fenêtre " ce sont les 75 (?)qui tirent ne craignez rien, ils ne nous emmèneront pas…". Malgré le danger réel, puisque des obus commençaient à tomber tout autour de nous, nous étions délirants... et ceux qui n'ont partagé ces émotions ne peuvent comprendre. Les plâtres de nos cellules commencèrent à tomber et nous entendions dans des cellules voisines des femmes défoncer leurs portes avec des escabeaux, nous n'avions même pas cette ressource, on nous avait confisqué le nôtre comme punition…J'avais un jour (le jour de son départ) parlé à mon mari par la fenêtre et pour y parvenir était montée sur le dossier de l'escabeau en question…Enfin, une détonation plus forte que les autres, c'était la maison du gardien qui était touchée et s'effondrait en partie, encore quelques minutes, un bruit précipité, certaines femmes avaient réussi à sortir et les geôliers français (qui je dois le dire tout à leur honneur furent parfaits en cette occasion) virent nous faire sortir et nous mener dans les sous-sol de la prison qui à la rigueur pouvait servir d'abri…C'est là que je revis Madame Corre et ses autres compagnes de Saint-Brieuc, heureuses de nous retrouver et dans la joie d'une libération prochaine, car les boches nous affirmaient que nous allions être libérés quelques heures plus tard quand la canonnade aurait cessé, ils étaient fort aimables et un tantinet serviles…"Nous prisonniers bientôt" disaient-ils" Vous dire à Tommies, camarades bons avec vous?".

C'était de grandes distributions de conserves, biscuits et confitures, ces messieurs se réservaient le cognac " en usaient et abusaient" se disant "bientôt tout cela sera aussi fini pour nous…"

Pendant ce temps, dans les douches où nous nous trouvions, les conversations allaient leur train…nous faisions mille projets et j'encourageais Mémé et les Briochines à me suivre chez mon frère où il ne ferait aucune difficultés pour nous abriter, en attendant que nous puissions regagner nos foyers respectifs…quand les autorités allemandes nous ouvriraient la grande porte…Hélas : le canon cessa en effet mais à ce moment surgit un officier SS que nous avions eu la joie de ne plus apercevoir depuis longtemps. On nous avait d'ailleurs affirmé que toute la Gestapo avait fui en voitures, c'était vrai… mais elle était revenue quand la canonnade avait cessé.

Il s'adresse à nous en ces termes "Vous allez être libérés mais il est tard maintenant, la nuit et nous ne voulons pas vous laisser à cette heure, en attendant demain matin, allez dans les cellules et dormez…" Après avoir un peu récriminé pour la forme, nous avons obéi…nous tassant dans les cellules du bas, un certain nombre de celles qui se trouvaient aux étages supérieurs ayant été détruites par la canonnade…et grande fut notre stupéfaction de voir cet officier nous y boucler malgré nos protestations. Vers 4 heures du matin, une des gardiennes françaises -Madame Philippe- dont l'attitude envers nous avait été toujours extrêmement bienveillante, vient en pleurant nous réveiller et nous dire "Mes pauvres petites, ils vous emmènent…"et ils nous emmenèrent.

Le convoi du 3 août 44

Au départ de la prison, je me mis près de Madame Corre et résolu que nous voyagerions ensemble, elle avait de nombreux paquets que nous portâmes toutes deux jusqu'au train qui avait été préparé à notre intention…au cours de la route, j'essayai à différentes reprises de m'éloigner de la colonne, mais n'y réussit point. Madame Corre me demanda de ne point le faire, nos gardiens étaient ivres et capables de nous envoyer dans l'autre monde sans avertissement…

Et ce fut le terrible mais triomphal voyage à travers toute la France, terrible puisque nous avons perdu beaucoup des nôtres au cours de celui-ci, mais triomphal dans ce pays qui allait être libéré en grande partie dans les semaines qui allaient suivre. nos compatriotes surent si bien, malgré la surveillance des Boches , nous faire comprendre leur foi en la Victoire, leur reconnaissance pour ceux qui y aidaient et tout leur espoir que nous serions arrêtés en cours de route sur le chemin de l'exil. Bretons, Vendéens, Tourangeaux; Angevins et vous habitants de Digoin, de Beaune, de Montceau les Mines, de Dole etc… qui surent si bien nous aider.. et surtout vous cheminots qui retardèrent notre long voyage et nous procurèrent ainsi nos derniers bons jours, firent parvenir à nos familles les messages que nous arrivions encore à écrire ou à dicter.

Plusieurs attaques de maquis n'arrivèrent pas à arrêter le long convoi. nous étions plusieurs milliers, prisonniers de Guerre, détenus politiques et déserteurs allemands…de nombreuses évasions eurent lieu, surtout parmi les hommes, mais certaines furent tragiques et Maître Guehenneuc, fut parmi les victimes et vint mourir près du wagon où nous nous trouvions Madame Corre et moi…Premières victimes…pas les dernières…nous sommes rentrés si peu nombreux.

Madame Corre et moi ne nous quittions pas, nous dormions dans notre "wagon à vaches" l'une près de l'autre sous la cape noire de Mémé, toujours frileuse, à qui je communiquais un peu de ma chaleur. Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son sort pendant ce voyage, si ce n'est de la soif inextinguible dont elle souffrait…elle manifestait un grand optimisme, et pendant les attaques de maquis toujours un espoir renouvelé " Cette fois-ci, c'est la dernière" disait-elle.

L'arrivée à Belfort

Au bout de quinze jours, nous étions tout de même arrivés à Belfort et avions l'agréable surprise d'y descendre pour une installation qui nous semblait "définitive"(tout au moins jusqu'à l'arrivée des Alliés, que nous espérions proche…)

Ces jours à Belfort, comme nous les avons regrettés par la suite…une liberté relative il est vrai dans de grandes salles plus agréables que ces cellules et de tous leurs inconvénients nous descendions pour … les besoins naturels…deux fois par jour, ce qui nous procurait souvent l'occasion d'échanger des nouvelles de la guerre avec d'autres détenus et même d'apprendre des choses importantes par es civils, en particulier par des ouvriers qui faisaient à la veille de l'arrivée des liés des travaux pour les Allemands dans la caserne…Pour ma part, je suis allée de bien nombreuses fois, par plaisir, vider les seaux hygiéniques…et ai pu rapporter des nouvelles, qui souvent étaient des bobards malheureusement comme il en existe dans toutes les prisons, mais qui ont permis cependant de remonter le moral de beaucoup d'entre nous…Madame Corre était toujours à l'affût de ce qu'il pouvait y avoir de nouveau…"Nos ne quitterons jamais cette caserne que délivrées par les Alliés " me disait-elle et elle discutait fermement avec celles qui ne pouvaient être du même avis.

Vint le jour où l'on libéra la moitié de notre convoi…on ne sait d'ailleurs pourquoi, en assurant que le lendemain ce serait noter tour…tous les Allemands étaient d'accord pour l'affirmer…Menteurs: le lendemain on nous rassembla, nous disant que ce serait pour nous envoyer en Suisse…on nous boucla dans des wagons à bestiaux…comme d'habitude, mais cette fois ce fut à clé…alors que nous avions pu traverser la France portes ouvertes.

Madame Corre réussit cette fois encore à glisser une lettre qui fut fidèlement envoyée, le jour de la libération de Belfort à son fils …auquel elle faisait comprendre que je me trouvais toujours avec elle, afin que ma famille fut prévenue. Ce sont les dernières nouvelles que les notres reçurent jusqu'à la fin.

Le camp de Ravensbrück

Triste voyage, de quatre jours seulement pour atteindre Ravensbruck…bombardements dans les gares, nous restions alors dans nos wagons clos et voyions nos gardiens filer comme des lapins vers des abris au moment des alertes…Nous avions quitté le sol de la France, il nous faudrait attendre encore longtemps notre libération…plus d'attaques de maquis possibles ici…l'exil…pour au moins un mois pensions-nous en faisant des calculs qui ne reposaient sur rien…

Ravensbruck…je n'en dirai rien, nombreuses sont celles qui ont "écrit" Ravensbruck…avec talent et sincérité, il n'y a rien à y ajouter.

Madame Corre, au camp comme en prison, et pendant le convoi, garda son attitude courageuse et confiante et si elle souffrit plus qu'une autre de certaines privations et misères elle était très sensible et les duretés de certaines causées par le malheur la touchait durement. Son appétit la fit terriblement souffrir, la faim, la soif, la saleté l'exil loin de sa Bretagne bien aimée qu'elle pensa revoir jusqu'au dernier moment…tout cela lui fit tant de mal …Cependant, nous faisions souvent ensemble des projets d'avenir: "ma petite fille, tu viendras au Guildo avec Eliane et Colette voir mon petit Yvon, nous irons voir nos amis de Sainte-Brigitte.. et nous boirons un grand bol de café au lait en mangeant une grande tartine beurrée…"

Madame Corre maigrissait chaque jour, à ma grande inquiétude. On la fit travailler dans un atelier avec les vielles femmes (souvent les vielles femmes n'avaient pas quarante ans…" On lui fit revêtir l'infâme robe rayée et chaque matin elle partait après l'interminable appel avec sa compagne Madame Boizart (qui ne devait pas revenir elle non plus) et rentrait le soir après avoir toute la journée découpé en lanières de vieux imperméables

Et cousu ces lanières avec un fil ciré qui coupait ses pauvres doigts…

Les derniers jours de décembre, je quittai le camp proprement dit pour aller en Kommando à l'usine Siemens qui se trouvait contre celui-ci…je fis mes adieux à mes amies du bloc 26…la générale Allard, Madame Génot, Madame Le Guennec, Madame Corre, je ne devais plus les revoir…

Me voyant triste de les quitter toutes me dirent "Nous rentrerons ensemble…à bientôt!"…

Peu de temps plus tard, j'appris la mort des unes et des autres à peu de distance, par les femmes qui allant au Revier pouvaient nous donner des nouvelles de ce qui se passait dans le grand Lager…et c'est ainsi que j'appris la mort de Mémé…la dysenterie l'avait emportée. …elle ne retournerait plus en Bretagne…le petit Yvon n'avait plus de Mémé.

Madame Corre, c'était une petite institutrice à qui personne n'aurait fait attention.

Non, Madame Corre c'est une grande Française, qui a sauvé beaucoup de jeunes gens…pour Yvon et pour moi, Madame Corre"

 

Une rue du Guildo porte le nom de Léonie Corre.


En cours de route, des cheminots résistants proposèrent à Annick Scwhing de la faire évader. Elle refusa pour rester près de Madame Corre et l'assister . Madame Schwing reviendra de déportation très éprouvée et elle mourrut à Saint-Cast  et enterrée auprès de son mari qui déporté lui aussi avait réussi à s'évader durant le voyage vers l'Allemagne et à reprendre une activité résistante2

1  L'entrée de Léonie Corre à la prison Jacques Cartier a été enregistrée à la date du Léonie Corre a été enregistrée   ainsi qu'Albertine David le 3 juin 1944.

2   Jean Poulain
Attestation sur les faits de Résistance de Léonie Corre

 

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