Accueil Convoi de LangeaisLe parcours du dernier convoi
entre Rennes et Redon
René Chesnais dans son livre sur "La guerre et la Résistance dans le sud de l'Ille-et-Vilaine "décrit bien la progression des troupes américaines au moment de la Libération de la ville de Rennes:
"Deux groupes de combat le C.C.A et le C.C.B. précédés d'éléments de reconnaissance avec véhicules et chars légers, survolés d'avions d'observation et protégés sur leurs côtés par des flancs-gardes.
Le C.C.A., commandés par le colonel Bruce Clarke, partant de Saint-Aubin-d'Aubigné, libère Melesse, Montfort, Talensac, Baulon, Maure, Lohéac, Messac et parvient en début d'après-midi à Bain-de-Bretagne.
Le C.C.B., commandé par le général de brigade Holmes Dager, partant de Sens, libère Hédé, Montauban, Plélan, Guer, Carentoir, Sixt, traverse la Vilaine à Langon et s'installe le soir à Derval. mais des éléments de reconnaissance sont beaucoup plus loin: à la Chapelle-sur-Erdre, aux portes de Nantes et près d'Angers. La Loire est atteinte. ..
La voie est libre pour les Américains, mais les ordres sont formels: il faut prendre Rennes: la ville qui a été attaquée dans la nuit du 3 et 4 par des éléments de la 8 ème Division blindée, venue de Normandie en camions, se voit maintenant encerclée par le sud.
Le 4 août au matin, le général Wood, qui a sous ses ordres la 8ème Division blindée donne l'ordre d'attaquer Rennes de manière concentrique, le C.C.A. progressant de Bain-de-Bretagne par les routes qui viennent de Nantes et de Châteaubriant vers Rennes. la 8 ème Division attaque du nord et de l'est.
Mais il n'y aura pas pratiquement de combat, Rennes est vide d'Allemands. Le XXV e corps d'armée allemand va ordonner à ses unités dispersées en Bretagne de se replier sur Brest, Lorient et quelques points d'appuis fortifiés. Le général Koenig, commandant les éléments divers rassemblés à Rennes, après avoir subi des pertes de 60 tués et 130 blessés, a reçu du général Hauser l'autorisation d'abandonner Rennes et de faire route vers Saint-Nazaire. cet ordre de repli est donné à 23 heures, le 3 août. la garnison allemande, divisée en plusieurs formations, a quitté la ville à trois heures du matin, le 4 août, après avoir détruit tous les ponts, sauf un. Ils se dirigent vers le sud, avec précaution, chaque groupe précédé d'un élément de reconnaissance, de chaque côté de la Vilaine. Il leur faudra traverser plus de 60 kilomètres de terrain déjà libérés par les Américains.