Annick SCHWING
Résistante déportée
Épouse de Jean-Jacques SCHWING , née Annick de La FOUCHARDIERE est d'une
famille de la région parisienne , réfugiée à Saint Cast, (Côtes du Nord).
Mère de deux enfants. (Son
père est un journaliste et un écrivain français)
Très liée à la famille HERCELIN refugiée dans la même commune ; Alain
HERCELIN (Ali) , membre du réseau F2 en 1942, recruté par Jacques LEJEUNE
(Jacques) la fait entrer au réseau le 1er avril 1943. sous le
pseudonyme de Sabine ainsi que son époux sous le nom de SAB. (voir fiche
Jean-Jacques Schwing) . Elle s'occupait auparavant de la correspondance
secrète avec la résistance alsacienne. Entrée dans le réseau F2, elle assume
le secrétariat du sous-secteur Côtes du Nord et du Morbihan dont son mari
était le chef mais aussi agit en tant qu'agent de liaison avec les agents
régionaux , tout en recherchant elle-même les documents militaires.
Arrêtée avec son mari le 6 mai 1944, elle fut incarcéré à la prison de St-Brieuc, puis à la prison de Rennes.
(Jean-Jacques SCHWING est déporté
de Rennes le 29 juin 1944.mais il réussit à s'évader du convoi. pour
reprendre une activité résistante). Elle résiste aux interrogatoires de la
Gestapo pour éviter de nombreuses arrestations comme le témoigne les
citations pour sa croix de guerre avec palme et sa médaille militaire. Elle
est déportée le 2 août 1944 de Rennes à destination de l'Allemagne. A
Belfort, elle est transférée le 1er septembre vers le KL Ravensbrück.
En cours de route, des cheminots résistants proposèrent à Annick Schwing de la faire
évader. Elle refusa pour rester près de Madame Corre et l'assister .
Au camp
elle se montra d'un grand courage, d'une grande discrétion. Elle devint
l'amie de Madame Stauffenberg l'épouse du responsable de l'attentat contre
Hitler en déposant une bombe à Rastenburg. Elle fut libérée via la Suède le
26 juin 1945.
Bien que très éprouvée par sa détention,, elle retourne en Allemagne à
Berlin comme membre de la Mission de Recherche et Rapatriement des personnes
déplacées.
Elle fut appelée à témoigner au procès à Rastatt du bourreau de Ravensbrück,
Suhren
Annick revint ensuite travailler comme secrétaire auprès de l'officier
liquidateur du réseau F2, elle pu ainsi rendre de grands services aux
anciens résistants et déportés .
Sa réserve l'invitait à ne pas solliciter les honneurs et c'est le 22
novembre 1978 qu'elle est promue officier de la Légion d'honneur, mais elle
ne reçut les insignes que trois semaines avant sa mort le 17 mars 1979 à
Saint-Cast où elle est enterrée.
Auteur de la fiche :
Jacques Donne
Autres sources ACP 27 P6 Caen
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http://www.tampow3945.com/m-kiffer-j-j-schwing-interpretes-et-resistants.php |