
Jean Rouault est né le 5 mars 1893 à Rennes
(Ille-et-Vilaine), il y est domicilié au 3 rue Saint-Louis au moment de son
arrestation.
Jean
ROUAULT
est marié, père d’un fils, Raymond et d'une fille qui lui annoncera son
mariage en 1942 (à Compiègne.
Jean
Rouault est cheminot (SNCF de Rennes), il est militant communiste,
secrétaire à l'organisation pour le Rayon de Rennes
Il a également des responsabilités à la Fédération Nationale
CGT de la SNCF.
Sous l'occupation, Jean Rouault dirige des
formations armées et, dès sa création, il est le responsable à
l’organisation du Front National pour l’Ille-et-Vilaine en 1940 et 1941.
Il est arrêté le 30
juin 1941 par des policiers allemands, incarcéré à la prison Jacques Cartier
de Rennes, puis il est remis aux autorités allemandes à leur demande.
Celles-ci l’internent au camp allemand de Royallieu à Compiègne, le 10
juillet 1941
Il
est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ».
Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes
(responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une
cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à
Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à
combattre, en France, les «judéo-bolcheviks»
responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti
communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à
partir d’août 1941
Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942
sous le numéro 46076.
A Auschwitz, affecté aux cuisines, il tente
de sauver son compagnon Emile Drouillas en lui faisant passer de la
nourriture. «Malheureusement,
raconte-t-il à son retour aux filles d’Emile Drouillas, il trouvait toujours
quelqu'un de plus malade et de plus affamé »
que lui.
Il est transféré le 28 août 1944 à
Flossenbürg, où il arrive le 31 août 1944 (matricule 19.890).
Jean Rouault est transféré le 1er novembre à
Wansleben (n° 93.422) d'où il est dirigé, par une «Marche
de la Mort»
très éprouvante, sur Halle en avril 1945.
Les troupes américaines le libèrent le 15.
Son retour en France est douloureux : son
fils, Raymond, engagé dans la Résistance, est mort sous la torture, en
juillet 1942, et son neveu, André, résistant également a été fusillé en
décembre 1942.
Jean Rouault devient secrétaire départemental
de l'ADIRP d'Ille-et-Vilaine, et entre au Comité National de la FNDIRP.
Il meurt le 1er décembre 1970, à Rennes.
Sources
-
Photo en tenue militaire avec Emile Drouillas ses enfants
et sa femme, devant le magasin que tenait madame Drouillas.
-
Photo après son retour
-
Témoignage de Jean Rouault à la FNDIRP (N° 48)
-
« Emile
Drouillas, dit Laporte »
ouvrage de Jeanne Roquier-Drouillas et Renée Thouanel-Drouillas.
-
Courriel de Mme Renée Thouanel-Drouillas (août 2011)
-
Fiche congrès national de la FNDIRP avril 1949.
-
Site "Déportés
de Bretagne", liste des déportés d'Ille et Vilaine par Jean Paul
Louvet.
-
Fichier national du Bureau des archives des victimes des
conflits contemporains (BACC), Ministère de la Défense, Caen.
-
Archives municipales de Rennes.
Biographie rédigée
en juillet 2001 (complétée en août 2011) par Claudine Cardon-Hamet (docteur
en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du
6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000
(épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit
des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005).
Source:
http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2010/07/rouault-jean-edouard-marie.html

Émile Douillas avec sa femme , ses enfants et Jean Rouault
devant le magasin que tenant Madame Drouillas, rue Richard Lenoir. |