Michel Lucien Marie POINÇON de la BLANCHARDIÈRE

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Michel Lucien Marie POINÇON de la BLANCHARDIÈRE s’engagea dans l'armée le 27 avril 1915 et termina la guerre 1914-1918 avec le grade de Lieutenant titulaire d’une citation. Lors de la seconde guerre mondiale, il fut capitaine commandant une batterie du 35ème Régiment d’Artillerie de Vannes (35ème R.I.).

Après avoir été blessé, à Calais le 26 mai 1940, il fut cité à l’ordre de l’armée mais fut fait prisonnier et hospitalisé à Charleroi (Belgique). En raison de l'importance de sa blessure, Il fut rapatrié en zone libre fin 1940. Là, il fut affecté à l’État-major de l’armée, puis à l’inspection du matériel à Royat.

Ensuite, il adhéra, fin 1942, à l'important mouvement de résistance de l'armée qui s'était implanté en Auvergne durant les mois de décembre 1942 et janvier 1943 et qui allait devenir (O.R.A. Région 6).

L'Organisation de Résistance de l'Armée (O.R.A.) fut créée le 31 janvier 1943 sous le commandement du général Frère hostile à de Gaulle. Dans cette organisation, le capitaine Michel de la Blanchardière assumait, à l’échelon national, la responsabilité des parachutages et des liaisons. Cette organisation troubla considérablement, de janvier à septembre 1943, l'organisation de la sécurité de l'armée Allemande. Aussi, toutes les composantes allemandes de la région dont le Sicherheitsdienst des Reichsführers-SS, ou SD, redoutable service de renseignements de la SS mais aussi l'arbitraire Gestapo et la puissante Abwehr le service de renseignements de l'état-major allemand cherchèrent à démanteler ce réseau qui, avec ses équipes de destruction des agents ennemis, un efficace service de renseignements, des liaisons avec les principaux mouvements et réseaux de le Région 6, une organisation permettant le franchissement par l’Espagne afin de rejoindre l’armée d’Afrique, perturbait les responsables à Vichy.

C'est ainsi que le 1er octobre 1943, vers 9 heures fut déclenché, par l’obersturm führer (Lieutenant SS) Arno Weser, chef du service IV du K.d.S. de Vichy (service de police allemand) une vaste opération de démantèlement visant simultanément à Clermont-Ferrand, l'État-Major de la 13ème division militaire et le service du matériel. Mais aussi, à Romagnat, l’inspection centrale du matériel. Cette rafle se termina avec l'arrestation d'une quarantaine de personnes y compris seize officiers à Clermont-Ferrand et à Romagnat d'une dizaine de civiles et officiers dont Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière qui fut conduit puis emprisonné dans les caves de la section IV (Gestapo) du K.d.S. de Vichy (Kommando der Sicherheitspolizei).

Ici, il fut questionné et torturé et enfin mis au secret pendant un mois et demi et fut après plusieurs mois transféré dans le Frontstalag 122 à Royallieu d'où il fut incorporé, vers 7 heures, dans le convoi, du 6 avril 1944. Le train s'ébranla vers 10 heures, depuis la gare de Compiègne pour celle de Mauthausen, en Autriche, emmenant avec lui 1489 hommes qui arrivèrent le 8 avril suivant. Ici, les détenus furent immatriculés de 61851 à 63336 et plus de la moitié d'entre-eux, dont Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière, furent transférés dans le Kommando de Melk qui n'était pas totalement opérationnel et qui fut mis en service le 21 avril 1944.

À Melk, les détenus travaillaient au projet Quartz. Autrement dit, à la construction d'une usine souterraine de roulements à billes pour la firme automobile Steyr-Daimler-Puch installée sous des collines avoisinantes composées essentiellement de sable et de quartz. L'usine étant pratiquement terminée de nombreux prisonniers furent renvoyés vers Mauthausen. C'est ici que Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière trouva la mort le 24 août 1944. Le camp de Melk fut libéré le 15 avril 1945.

Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière à reçu la Croix de guerre 14-18 avec étoile de bronze, la Médaille commémorative de la Grande Guerre, la Médaille interalliée 14-18 dite Médaille de la Victoire, la Croix de guerre 39-40 et la Croix du combattant volontaire. Il fut fait Officier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, le 5 juin 1946.

Sur une tombe du Cimetière de Paramé, 9ème section, face à la 8ème section est inscrit le nom de Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière.

Le nom de Michel Lucien Marie Poinçon de la Blanchardière est inscrit dans le Livre-Mémorial des déportés de France.

Son nom est également inscrit sur l'ensemble commémoratif situé derrière la stèle implantée dans l'Enclos de la Résistance à Saint-Malo (Intra-muros).

Le nom P. de la Blanchardière M. est inscrit sur le Monument aux Morts de Paramé.

Sources: Mémorial Déportés : Partie I, liste n°199 - Carphaz

   

Sources:
1 Mémoire de Granit