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Mademoiselle Pennec n’est pas un personnage fictif, mais une résistante dévouée à toutes les personnes souhaitant passer la ligne. Selon les témoins, une vraie patriote. Née à Rennes, le 9 juin 1909, elle exerce le métier d’employée. On retrouve Marie-Jeanne Pennec à Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire), où elle aide à franchir la zone libre des réfractaires au STO, des déportés, des évadés et des personnes dans le besoin. Alors que ce travail est souvent rémunéré à 200 francs par passage, elle le fait bénévolement. Le 4 mars 1942, elle est arrêtée dans la gare de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Elle n’a plus jamais réapparu à Varennes-le-Grand. La Gestapo lui reproche ses activités antiallemandes ; le tribunal militaire de Dijon la condamne aux travaux forcés et à la déportation. Ainsi elle est transférée à la prison du fort de Romainville, puis à Compiègne. Le 24 janvier 1943, elle rejoint le camp d’Auschwitz. Le 8 janvier 1944, elle est acheminée au camp de Ravensbrück. Elle connait les travaux forcés aux usines de guerre de Swodau, dans les Sudètes, du 16 avril 1944 jusqu’à sa libération le 6 mai 1945. Selon des témoins déportés, comme Simone Gautier, elle effectue des opérations de sabotage. Freiner la production de guerre était une tâche très difficile et très dangereuse. Marie-Jeanne militait au sein des FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français) Chalon-sur-Saône : transport de matériel de propagande antiallemande, remise de papiers et de fausses cartes d’identité. Elle est rapatriée le 9 juin 1945, dans un état de grande fatigue et devra séjourner dans un établissement spécialisé. La détention et les travaux forcés provoquent des traumatismes à vie. Mademoiselle Pennec paie le prix fort, elle qui a toujours rendu service et déployé une énergie admirable. Daniel Heudré |