Plan du site - Liste des biographies

Nous recherchons des témoignages write5.gif (312 octets)

Pierre ORSATTI

Il est né le 26 avril 1892 à Feins (Ille et Vilaine). Il habite au 29 rue Cartault à Puteaux (ancien département de la Seine) au moment de son arrestation.
Il s'est marié avec Reine Orsatti. Il est ajusteur à l'usine Hotchkiss (automobiles).

Secrétaire de la section communiste de Puteaux, militant cégétiste, il est arrêté en janvier 40, lors de l'interdiction du Parti communiste, et s'évade, participant dès lors "à la lutte clandestine" ("L'Eveil "198I).

Il est parmi ceux que la police française arrête le 26 juin 1941 (sur dénonciation selon Mme Marie-Louise Pairiere).Cette arrestation a lieu dans le cadre de la grande rafle commencée le 22 juin 1941, jour de l’attaque hitlérienne contre l’Union soviétique. Sous le nom «d’Aktion Theoderich», les Allemands arrêtent plus de mille communistes dans la zone occupée, avec l’aide de la police française. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré par la Wehrmacht et qui ce jour là devient un camp de détention des “ennemis actifs du Reich”. il est interné au camp d'Aincourt, Seine-et-Oise (aujourd’hui dans le Val d’Oise), près de Mantes, ouvert spécialement en octobre 1940, pour y enfermer les communistes arrêtés dans la région parisienne par le gouvernement de Vichy. Il est remis ensuite aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent au camp de Royallieu à Compiègne. 

Pierre Orsatti est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Dans le train il jette un dernier billet sur le ballast, qui est ramassé par des cheminots et porté à son épouse. Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.

Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 45939
Pierre Orsatti meurt à Auschwitz le 23 août 1942 d’après les registres du camp.

Le titre de « déporté politique » lui a été attribué. Son nom figure sur le monument aux Martyrs de la Résistance, édifié à Puteaux en mai 1970.
Une cellule du PCF a porté son nom.

Biographie rédigée en novembre 2007 par Claudine Cardon-Hamet (docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005

Source: http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2010/06/orsatti-pierre.html

 

Sources

  • Texte de la lettre du 6 juillet 42. La présence d'André Bisillon et Lucien Pairiere y est signalée.

  • Plaquette mai 1981, "La Résistance à Puteaux, Juin 1940 à Août 1944". Témoignages vécus et recueillis par Jean Nennig,

  • M. Philippe Buyle, historien (février 1991)

  • Mlle Chabot, archiviste (juin 88 et février 1991).

  • Témoignage d'Emile Bouchacourt, survivant "45000"

  • Témoignage de Mme Marie-Louise Pairiere, veuve de Lucien Pairiere, un des "45000" de Puteaux, juillet 72.

  • Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres - incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés)

  • Stéphane Fourmas, Le centre de séjour surveillé de Voves (Eure-et-Loir) janvier 1942 - mai 1944, mémoire de maîtrise, Paris-I (Panthéon-Sorbonne), 1998-1999.

  • Fichier national du Bureau des archives des conflits contemporains (BACC), Ministère de la Défense, Caen.

 

    
      
Sources: