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Jean MORICE, maquisard incarcéré au camp Margueritte de Rennes
Evadé du convoi de Langeais
Jean MORICE est né le 12 octobre 1921, à Plédran (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Entré dans la Résistance du Front national, le 1er juin 1943, il distribue le journal clandestin « Le Patriote des Côtes-du-Nord ». Il fabrique des fausses cartes d’identité pour les réfractaires et les résistants traqués et distribue des tracts antiallemands. Il se trouve sous la responsabilité du lieutenant Marcadet.
Le 6 juin 1944, il entre dans le maquis du « Peudu » en Plédran (secteur Lamballe-Ouest), toujours sous les ordres de Marcadet. Il participe aux patrouilles et transporte des armes. Le 13 juin, les Allemands, en position de supériorité, attaquent le maquis, tuent un de ses camarades, Jean Le Borgne qui tente de fuir et procèdent à l’arrestation de Jean Morice, de Joseph Hervé, le propriétaire de la ferme qu’ils incendient en sa présence et d’un jeune de 16 ans, un nommé Morvan.
Tous les trois, menottés, sont véhiculés dans un camion militaire allemand, puis dans une Citroën traction et emmenés à la Gestapo de Saint-Brieuc, au 8 boulevard Lamartine.
Le lendemain soir, entre 18h et 19h, Morice est interrogé au siège de la Gestapo, subissant des sévices. Il est conduit à la prison de Saint-Brieuc, puis au camp Margueritte, à Rennes.
Le 3 août 1944, il est dirigé sur un train pour être déporté en Allemagne. Le 6 août lors du mitraillage du train, il tente une première évasion qui se solde par un échec. Sommé de rejoindre son wagon, il s'y rend en levant les bras. Le lendemain, volontaire avec 2 autres camarades pour une corvée d'eau, au chais Antier transformé en poste de secours. Pendant que François Mazeo remplissait les marmites d'eau, il réussit à s'enfuir avec Jean Berthelot en empruntant un escalier à l'arrière des bâtiments.
Après maintes difficultés, il rejoint le maquis de Saint-Carreuc (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Des problèmes de santé dus à la mauvaise alimentation l’obligent à regagner le domicile de ses parents, le 30 août 1944.
SOURCE : DAVCC, Caen
Daniel Heudré
29/12/2022
29/12/2022