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Gaston MENTEC

 

Gaston Mentec est né le 28 janvier 1921 à Fougères. Dès le début de l’occupation, avec son père, ils refusent d’admettre l’occupation allemande. Ils refusent de voir les ennemis de la Première Guerre mondiale (qui n’est finie que depuis vingt ans) viennent nous commander dans notre propre pays. De plus, ils craignent que l’idéologie nazie d’Hitler ne s’installe en France.

Il participe avec son père à l’organisation des premiers groupes de l’OS (Organisation Spéciale), mise en place par le Parti Communiste. Ils distribuent tracts et journaux clandestins qui dénoncent les troupes d’occupation, la trahison de Pétain et le régime de Vichy.

Il forme un groupe de jeunes copains dont le travail est de placarder des tracts et des affiches. Ils font des inscriptions murales dénonçant les nazis et leurs complices, les « collaborateurs ».

Il participe à l’organisation des premiers groupes de combat FTP de Fougères. Ils sabotent les indications routières et les lignes téléphoniques allemandes.

Il est arrêté le 31 mars 1942 par 2 agents de la police fougeraise qui l’amènent devant le commissaire et des inspecteurs.  Ceux-ci lui font subir plusieurs interrogatoires en le frappant à maintes reprises pour le faire parler.

Il est incarcéré à la prison de Fougères du 1er au 11 avril 1942. Puis il est envoyé à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il passe en jugement devant la Cour Spéciale de Rennes le 15 avril 1942 et il est condamné à 8 ans de travaux forcés.  

Il va ensuite « visiter »  plusieurs prisons françaises :

Rennes du 11 au 23 avril

Laval du 23 avril au 19 mai

Le Mans du 19 au  20 mai

Caen du 20 mai au 15 juillet

Fontevraud du 16 juillet 1942 au 17 septembre 1943

Blois du 17 septembre 1943 au 18 février 1944

Puis… Compiègne… 

Compiègne étant la plateforme d’internement avant la déportation, il y reste jusqu’au 22 mars 1944, date du grand départ pour l’Allemagne où il est déporté à Mauthausen sous le matricule 60280. Il y reste du 25 mars1944 au 9 mai 1944.  

A cette date, il est envoyé au camp de Gusen 1 où il reste, en travaillant très dur, du 9 mai 1944 au 28 avril 1945. Là, lui et ses camarades sont renvoyés au camp de Mauthausen. Ils y restent quelques jours, jusqu’au 5 mai 1945, jour de leur libération par l’armée américaine.

Il est rapatrié par avion le 19 mai 1945 et il arrive au Centre d’accueil de Paris.

Il ne revient à Fougères que le 21 mai 1945, mais il est hospitalisé pendant tout le mois de juin car il souffre de la fièvre typhoïde.

  

                                                        Renée Thouanel-Drouillas

  

Sources : Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine.

 Fonds Pétri ; Dossier 167J50.

 

 

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