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- Liste des biographies

 

VICTOR  LOUVIOT Résistant Déporté (1891- 1945)

 

         Né le 18 janvier 1891 à Ancemont dans la Meuse, Victor Louviot est marié et père de 6 enfants ; il est chef de service au Crédit Lyonnais, rue de la Monnaie à Rennes.

Patriote convaincu, il s’inquiète de la montée en puissance d’Hitler et de la montée du nazisme. Le 3 septembre 1939, jour de la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre, il écrit à son frère André : « Il ne reste plus qu’à faire payer cher à Hitler sa folie avant qu’il ait le temps d’accumuler les dégâts. Je suis persuadé, contrairement à ce qu’ils disent, qu’ils ne feront pas avec nous, tout ce qu’ils croient ».

Malheureusement, en avril, mai 1940, Hitler envahit une partie de la France. Victor Louviot essaie de garder encore un espoir et il écrit, toujours à son frère,  le 24 mai 1940 : «  Depuis ta lettre, les Boches ont fait du progrès. Heureusement, il parait arrêté et j’espère que Weygand va nous tirer du pétrin… »

Comme il n’en est rien, Victor Louviot entre en résistance dès 1940, après avoir été contacté par des Anglais. Il appartient au réseau de renseignement « Eleuthère » et, à ce titre, il travaille sous les ordres du Général Audibert, chef militaire de l’Armée Secrète. En 1942, Victor Louviot deviendra responsable départemental du réseau avec le grade de Commandant.

Le 19 juin 1941, il est arrêté avec deux de ses filles,  Elizabeth et Simone. A sa sortie, il dit à son fils Jacques : « Ils m’ont eu une fois, ils ne m’auront pas deux… » Pourtant sa fille Simone reste incarcérée jusqu’au 19 septembre 1941, elle est accusée d’être une prévenue « anti allemande ».

Le 16 mars 1942, Victor Louviot écrit à son frère André : « Dans notre région de Bretagne, magnifique dans sa résistance et son organisation… Tu comprends pourquoi nous sommes tous des Gaullistes en France occupée… Ici, nous suivons de Gaulle, chef intègre, énergique et brave qui a eu le courage de continuer à se battre… »

Début 1943, aidé du capitaine Mabile et du lieutenant Lecomte, il fonde le premier groupe paramilitaire et le 1er mai, il est nommé chef « A.S Libé Nord » dans l’Ille-et-Vilaine.

Connu sous le pseudonyme d’ « Edmond », il participe au rapatriement d’aviateurs anglais et américains sur le sol français et à l’action du réseau d’évasion « Bordeaux-Loupiac ».

Le 11 octobre 1943, il participe à l’évacuation sur la Grande-Bretagne, de 18 aviateurs alliés. Il recrute des hommes  pour les maquis et les réseaux.

En février 1944, la répression allemande fait des ravages, les dirigeants des mouvements de Résistance sont successivement arrêtés. Victor Louviot est arrêté le 2 février 1944 sur son lieu de travail au Crédit Lyonnais. Il est enfermé à la prison Jacques Cartier à Rennes, mis au secret puis en cellule avec un autre Résistant.

Le 29 juin 1944, il est transféré au camp de Royal-Lieu de Compiègne. Le 28 juillet, il quitte Compiègne avec 1650 partants, destination le camp de Neuengamme où il meurt le 25 février 1945.

 

A titre posthume, il est titulaire de

- la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur

- la Croix de Guerre avec palme

- la Médaille de la Résistance

- de décorations américaines et anglaises.