29/12/2022
La déportation à Auschwitz de la
famille Lévy de Fougères
Léon et Selma Lévy tiennent un magasin de bonneterie, au 12, boulevard Jean Jaurès, à Fougères. L’enseigne est très connue « Paris Soldes » et attire beaucoup de clients de la ville et des environs. Leurs deux petites filles fréquentent l’école Charles Malard. Les temps s’assombrissent à partir de 1942. La famille doit porter l’étoile jaune qui fait pleurer la maman. Leur seul « crime » est d’être juif. Le 23 novembre 1943, les deux enfants, Gaby, 8 ans et Nelly, 6 ans sont arrêtés par des Allemands ou des Français ( ?) et emmenées à la prison Jacques Cartier, de Rennes. Toute la famille Lévy se retrouve à Rennes et y reste jusqu’au 20 janvier 1944. Personne ne les reverra désormais. Le convoi 66 les conduit à Drancy puis aux camps d’Auschwitz. Tous périront dans les chambres à gaz. Leur nom figure maintenant au mémorial des enfants juifs déportés de France. Il a fallu la longue patience d’Arlette Jourdan, ancienne camarade d’école des petites Lévy pour alerter Serge Klarsfield et retrouver cette famille et ces enfants, Gaby et Nelly. La famille Lévy est-elle la seule famille juive sur Fougères à avoir été victime de la déportation ? Sûrement pas. Un rapport de la Feldkommandantur de juillet 1941 recense 27 juifs ou étrangers dans le pays de Fougères. Sept ont été arrêtés à Fougères et 11 à Lécousse. Déportés, ils ne sont pas revenus.
Daniel Heudré
Source: Livre de Serge Klarsfeld. Le mémorial
des enfants juifs déportés en France |