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Alain LE CORNEC

Alain Le Cornec est né le 20 mai 1923 à Plouguernevel dans les Côtes-du-Nord (Côtes d’Armor).

Dès 1940, il s’implique dans la Résistance contre les occupants nazis. Il fabrique des tracts à la main, avec du papier carbone, pour en faire plusieurs à la fois. Il écoute Radio-Londres et fait connaître autour de lui les mots d’ordre entendus.

Il joue un grand rôle dans la préparation et la réussite de la manifestation patriotique du 1er janvier 1942 entre 15h et 16h, dans les cimetières de Rennes.

Alors qu’il est étudiant à Rennes et sous le contrôle de Monsieur Auguin, professeur de Sciences, il vend des photos du général de Gaulle.

Son frère Raymond est arrêté pour propagande anti allemande et tentative de sabotage. Il est déporté à Mauthausen en Autriche et il subit le sort de tous les déportés : travail forcé dans les mines de sel près d’Innsbruck, sans beaucoup de nourriture, mais des coups et des violences.

Malgré tout, Alain Le Cornec continue ses actions pour libérer la France du joug imposé par les nazis. Dès 1942, il passe à des actions armées et, en 1944, comme partout en Bretagne, il redouble d’activités. Citons-en quelques-unes :

-         Mai 1944 : Sabotage de voies ferrées près de l’Hermitage. La locomotive et 8 wagons sont détruits, 15 wagons sont endommagés, 400 tonnes d’avoine brûlent et le trafic est arrêté pendant 8 jours.

-         Sabotages de lignes à haute tension (pylônes) à Vezin-le-Coquet et à Saint-Ganton.

-         Incendies de garages allemands à Fougères. 30 camions détruits.

-         Attaque à la bombe des bureaux de la LVF, du centre d’information allemand à Rennes.

-         Attaques de camions allemands sur les routes de Rennes, Bain de Bretagne, Châteaubriant, Nantes.

-         Attaque de citernes d’essence sur les routes de Rennes-Redon (à Pipriac).

-         A Bain de Bretagne, prise d’un stock de 800 litres d’essence destinée aux miliciens. Transport d’armes et d’explosifs de Rennes à Redon.

-         Le 7 juin 1944, en collaboration avec un membre de l’IS (Intelligence Service), enlèvement chez M. Yves Milon (qui sera maire de Rennes à la libération) de 70 kg d’explosifs car il a été arrêté et les Allemands risquent de venir perquisitionner chez lui.

-         Dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, il participe à l’isolement des divisions blindées au camp de Coëtquidan, en participant au sabotage de 7 voies de communications.

-         Sabotage de voies ferrées au pont de Droulin en Beslé.

-         Avec son groupe, il enlève en plein jour plusieurs mètres de voie ferrée et les balance dans la Vilaine. Quelques heures après, une locomotive déraille sur ce pont et doit y rester jusqu’à l’arrivée des Américains.

-         Il participe au parachutage des Landes de Bascaron en Pléchâtel

-         Il participe à l’armement des groupes de la zone sud de l’Ille-et-Vilaine (Bain-de-Bretagne, Bourg-des-Comptes).

-         A Ercé-en-Lamée, il participe à la récupération d’une tonne d’explosifs et d’une quantité importante de détonateurs et de cordon Bickford.

-         Arrêté dans une rafle à Beslé, il réussit à s’en sortir après 4 heures d’arrêt. Il va aussitôt camoufler les armes d’un camarade de l’Intelligence Service arrêté. Il réussit à le faire relâcher en allant présenter aux Allemands les papiers (pourtant faux) de son camarade.

-         Il participe aux attaques de convois ennemis remontant vers la Normandie avec des bombes de fortune qu’il avait confectionnées.

-         Avec ses camarades, ils prennent aux Allemands plusieurs camions dont deux chargés de munitions (grenades, balles…) et plusieurs voitures automobiles, 4 voitures hippomobiles et 9 chevaux.

-         Il participe à l’arrestation de 687 prisonniers allemands remis aux mains des Américains lors de leur arrivée à Bain-de-Bretagne.  

Pour conclure, citons la phrase du général Allard écrite le 22 juin 1945 : « Officier d’un grand courage, il a réussi, à la tête de sa section, à retarder les convois allemands se rendant sur le front de Normandie, leur causant des pertes sensibles, faisant 687 prisonniers et capturant deux camions chargés de munitions, plusieurs voitures automobiles et voitures hippomobiles. »

 

Renée-Thouanel-Drouillas 

Sources : Dossier aux Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine : Fonds Pétri : Dossier 167J45.

 

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