Marie, Constance Langlais, nom de jeune fille Éon, est née le
23 juin 1902 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Restauratrice, elle est arrêtée chez elle le 2 décembre 1943 à Le
Pouliguen, au motif qu’elle détient un dépôt d’essence. Elle est
incarcérée à Méan (quartier de Saint-Nazaire), pour une durée de
trois mois, puis admise à l’hôpital Saint-Jacques, à Nantes. Elle
s’évade pendant le bombardement du 8 juin 1944. Elle est de nouveau
arrêtée le 25 juillet 194 à Pornichet et envoyée à la prison
Lafayette de Nantes jusqu’au 8 août. A cette date, elle est
transférée à Belfort. Elle est libérée le 25 août 1944. Une peine de
plus d’un an pour un motif qui pourrait sembler de peu d’importance,
si ce n’est que l’arrestation, selon Marie Langlais, a lieu sur
dénonciation d’un nommé Albert Massé. Celui-ci lui aurait demandé le
2 décembre 1943 de lui céder deux litres d’essence, alors qu’il
savait que cette essence était dérobée aux Allemands et destinée à
ravitailler le maquis. De plus, il était accompagné de deux hommes
qui appartenaient en fait à la Gestapo et que ceux-ci l’embarquèrent
aussitôt en vue de l’interner. Marie Langlais écrivit dans ce sens
le 20 octobre 1944 à la commission d’épuration du CDL (Comité
départemental de Libération) qui visait toutes les personnes ayant
collaboré avec les autorités d’occupation nazies.
Le dossier de demande d’internée résistante n’est pas accepté.
SOURCE : AVCC, Caen |