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Berthe et Jean JAFFRES

 

Berthe Jaffrès est née le 2 décembre 1912 à Pacé en Ille-et-Vilaine. Son mari, Jean Jaffrès, est né le 24 août 1911 à Saint-Marc dans le Finistère. Il est orphelin de la guerre 14-18 et Pupille de la Nation. Il travaille à la SNCF. Ils se sont mariés en 1937 et habitent à Rennes.

Dès le début de l’Occupation allemande, ils refusent tous deux d’admettre cette domination et entrent dans le groupe du Front-National de Libération de la France.

Jean Jaffrès agit avec d’autres cheminots dans des actions pour inciter les gens à refuser cette présence allemande : tracts, affichettes, inscriptions sur les murs…

Berthe soutient son mari et participe à ces actions : elle rédige et écrit à la main des textes pour des tracts ou des affiches. Elle en imprime chez elle.

Elle aide au transport de ces tracts ou d’autres matériels. Les Allemands ne se méfient pas des femmes qui circulent à pied ou à vélo, portant un sac de provisions. Ils ne pensent pas que, sous quelques fruits ou légumes, il peut y avoir des armes ou du matériel clandestin…

Elle transmet des renseignements au chef du groupe ou elle transmet les consignes qu’il peut donner.  

Le couple héberge à son domicile des responsables régionaux dont Denise Ginollin, Auguste Havez, Robert Ballanger, responsables nationaux du PC clandestin et de la Résistance.

Elle assure plusieurs transports de matériel pour les groupes FTP qui veulent faire des sabotages contre les occupants. Son mari, Jean Jaffrès, est chef de secteur pour ces opérations.

Mais le 22 septembre 1942, Jean est arrêté, interrogé, frappé, torturé… Il est enfermé à la prison Jacques Cartier de Rennes. Là, il retrouve d’autres Résistants comme lui, dont plusieurs cheminots. Du 15 au 22 décembre 1942, 30 de ces Résistants (28 hommes et 2 femmes) passent en procès au Palais de Justice de Rennes (ancien Parlement de Bretagne). 25 d’entre eux sont condamnés à mort, Jean Jaffrès est de ceux-là. Malgré tout, ils espèrent une grâce demandée par le maire de Rennes et l’archevêque, mais le tribunal nazi ne cède pas. Ces 25 Résistants sont fusillés à La Maltière en Saint-Jacques de la Lande, le matin du 30 décembre 1942.

Berthe est atterrée mais elle veut venger son mari et continuer à lutter contre les nazis. Elle-même est recherchée par la Gestapo qui cherche à l’arrêter. En février 1943, elle part se cacher à Avessac, en Loire-Atlantique où elle vit dans l’illégalité.

Elle n’est pas loin de Langon et de Redon en Ille-et-Vilaine et, fin 1943, elle reprend contact avec les FTP de cette région. Elle assure encore plusieurs liaisons et héberge à son domicile des FTP qui doivent se cacher.

  

                                                        Renée THOUANEL-DROUILLAS

  

Source : Archives départementales d’Ille-et-Vilaine. Fonds Pétri. 167J44.

 

 

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