Paul GUEZENNEC, évadé du convoi de Langeais

Organisateur du maquis de La Tour d’Auvergne

La  vie de Paul GUEZENNEC s’articule en deux périodes, la première qui lui vaut d’être arrêté, la seconde après son évasion, qui consiste à reprendre des combats de libération.

Paul, Emile, Hervé Guezennec est né le 4 juin 1906 à Morlaix (Finistère). Il a le grade de lieutenant-colonel. Suite à un parachutage d’armes dans la nuit du 11 au 12 mai 1944,  il est arrêté à son domicile, à Carhaix, le 13 mai 1944, par la Gestapo. Il est accusé d’avoir donné asile à deux parachutistes et de les avoir cachés. Il est incarcéré à Morlaix du 13 mai 1944 au 18 mai, puis à la prison Pontaniou de Brest du 18 mai au 1^er juin et enfin au camp Margueritte de Rennes jusqu’au 3 août 1944.

A cette date, il est destiné à être transféré  en Allemagne et fait partie du convoi de déportés politiques. A Langeais (Indre-et-Loire),  le 6 août 1944, le train est mitraillé par des avions alliés et Paul Guezennec réussit à s’évader. Le témoignage d’un résistant, Louis Champigny,  fournit de précieuses indications sur l’état physique de Guezennec. « Il était accompagné d’un autre évadé, Legrand, étudiant. Tous deux étaient en haillons, leurs cheveux étaient rasés, ils avaient également des égratignures provenant de leur fuite  dans les bois et les buissons ». Guezennec demande s’il ne peut pas offrir ses services dans la région, auprès de réfractaires ou de maquisards.

Après quelques jours passés à Vallères, il regroupe les évadés réfugiés dans la région et constitue le groupe La Tour d’Auvergne Maquis de Druye (Indre-et-Loire). Il rejoint, avec son groupe, le Commandant Libot, à La Haye-Descartes (Indre-et-Loire), forme un bataillon de Marche et conduit sous sa responsabilité des opérations dans le sud de l’estuaire de la Loire.

A son actif, il participe à la libération de Tours et mène des opérations dans la poche de Saint-Nazaire.

Guezennec est officier de la Légion d’Honneur. Les témoignages de ses contemporains soulignent un patriotisme très dévoué et l’estime de ses hommes.

Sources : DAVCC, Caen, 21 P 621 197 – Mémoire de Guerre Bretagne

Daniel Heudré

03/12/2023