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Louise FOULON-ROPARS 1915- 1969
Louise est fille d’agriculteurs mais elle souhaite faire des études d’infirmière car elle voit trop de misère autour d’elle et elle souhaite aider les gens. Pour faire ces études, elle doit déployer une énergie exceptionnelle car, à cette époque, les enfants d’agriculteurs n’avaient pas droit aux bourses. Elle est donc obligée de se placer à Paris comme employée de maison pour pouvoir financer sa pension durant ses années de collège. Pendant sa formation d’infirmière à la maison de santé protestante de Bordeaux, elle obtient une bourse mais elle doit un an de travail à l’institution après son diplôme. A partir de 1937, elle est infirmière dans l’Aisne au bénéfice des populations les plus démunies. Mais très vite, c’est la guerre… Quand les armées nazies envahissent la France en avril 1940, elle est aux premières loges dans le nord de la France. Les familles fuient devant cette invasion de troupes et de matériel puissants. Louise accompagne les familles dont elle a la responsabilité. Elle les a prises en charge et va avec elles jusqu’en Vendée, puis elle revient à Soissons. Là, elle s’occupe des Auberges de Jeunes malgré l’hostilité du gouvernement de Vichy et des Allemands. Elle est écœurée par les discours et les mensonges de Pétain. Elle reste fidèle aux valeurs républicaines. En août 1941, elle épouse Charles Foulon et ils forment ainsi un couple de militants sociaux qui refusent l’occupation nazie sur la France. Quand son mari est arrêté, elle abandonne son emploi à Rennes et se lance à sa recherche. Elle fait le tour des prisons parisiennes pour le retrouver. Quand elle arrive devant la prison de Fresnes, elle sait qu’il est là car on accepte son colis de linge pour le lui remettre. Mais Charles Foulon est libéré et il revient à Rennes. Leur appartement sert de lieu de réunion et un point d’hébergement pour des Résistants. Charles et Louise sont tous les deux engagés dans le réseau Libération Nord et ils accueillent chez eux, très souvent, un des responsables, François Tanguy-Prigent.
Après la guerre, elle développe une lutte acharnée contre la tuberculose qui sévit, entre autres, chez les étudiants et les agriculteurs. Un autre de ses engagements est la lutte contre l’alcoolisme qui fait des ravages dans la population ouvrière et paysanne de nos régions. Elle aide à développer la médecine préventive et les dispensaires pour que tout le monde puisse se soigner, quelle que soit sa richesse.
Toute sa vie, tant dans la Résistance qu’après la guerre, elle a montré du courage, du dévouement et de l’intelligence dans ses différents engagements et dans ses luttes.
Louise Foulon-Ropars décède en 1969, des suites d’un cancer. Elle est enterrée avec son mari dans un cimetière de Saint-Malo. .
Renée THOUANEL-DROUILLAS |