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Joseph Delalande est né le 25 juillet 1925 à Carhaix (Finistère).

Il exerce la profession de chiffonnier avec ses parents. Il en profite pour camoufler et transporter des tracts, des journaux clandestins, et même -une fois- un revolver. Il assure des liaisons et effectue des recrutements. Son entrée en Résistance s’effectue début 1943, il sera toujours impressionné par l’action de Lepenant, Marijuan et Pégard.

Il est arrêté par la Milice, le 8 décembre 1943, rue des Fontaines à Fougères : les miliciens sont accompagnés de leurs chiens agressifs. Celle qui deviendra son épouse en 1946 est témoin de cette arrestation musclée. Joseph Delalande est transféré à Rennes, où il subit des interrogatoires et des coups (des nerfs de bœuf). Il connaît ensuite les prisons de Laval, d’Angers (arrivée le 11 mai 1944) et de Compiègne. Il doit être dirigé sur l’Allemagne. Le train qui achemine les déportés s’arrête à Péronne et se trouve bloqué du 24 au 31  août 1944.

Joseph Delalande profite d’une corvée en ville pour s’évader, deux ou trois jours avant la libération de détenus par la Croix Rouge. Un de ses camarades, H. Paris, raconte qu’ils furent réquisitionnés pour la garde des personnes suspectes de collaboration au château de Péronne. La séparation devait s’effectuer une quinzaine de jours après.

D’après les souvenirs de la famille Delalande, Joseph  séjourna dans des fermes pour y trouver le gîte et la nourriture. Ainsi, au terme de plusieurs mois, il revint à Fougères.

Toujours selon la famille, certes il reçut les croix de combattant, d’interné et d’engagé volontaire, il resta cependant modeste et son courage devait être salué par Louis Pétri. Il se souvint de l’expérience concentrationnaire de ses camarades, lui qui eut la chance et l’audace de pouvoir s’évader.

 

Photo: Collection Catherine Delalande

Auteur: Daniel Heudré

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03/12/2023